Olympia Cormier est née à Marchenoir en 1880. Elle entre à l’Ecole normale d’institutrices du Loiret, rue du faubourg Saint-Jean à Orléans, en 1896, puis, exerce son métier d’institutrice dans le département, de 1899 à 1936. En 1933, elle est nommée directrice de l’école des filles de la rue du Château-Gaillard.

Forte personnalité, n’hésitant pas à défendre ses idées, attachée à la défense de l’école laïque et de la République, Olympia Cormier est aussi une pédagogue novatrice, en avance sur son temps et une féminisme engagée. Elle est aussi, tout au long de sa carrière professionnelle, une militante active au sein du Syndicat national des instituteurs, à la Ligue des Droits de l’Homme, dans la Société d’études historiques et géographiques de la région parisienne et encore au sein de l’Association des anciens élèves de l’école normale.

Le 8 juin 1944, elle est arrêtée par la Gestapo puis transférée au camp de déportation de Ravensbruck, en Allemagne, où elle décèdera, le 3 mars 1945. Elle aurait été arrêtée à cause de ses idées politiques, de ses engagements syndicaux et de son amitié pour Marcel Bouguereau (maire de Gien désigné par le gouvernement de Vichy) suspecté d’aider la Résistance.
L’établissement de la rue Château Gaillard qui comportait 5 classes en 1933, porte aujourd’hui son nom.


Auteur : L. Lordet
Référence : « Olympia Cormier : Un destin d’institutrice, de Marchenoir à Ravensbrück ». Gérard Lauvergeon et François Printanier. Association des anciennes et anciens élèves des écoles normales et de l’IUFM du Loiret (2005)
Olympia Cormier – De Marchenoir à Ravensbruck. Mag’Centre
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Très beau portrait ! Quelle a été son engagement pendant la première guerre mondiale ?